samedi 16 avril 2016

La pédagogie noire et ses alternatives



Le plus grand danger pour un enfant, ce sont ses parents 



     La pédagogie noire est le nom donné par Alice Miller pour cette éducation faite dans la violence et dans la terreur. Souvent,, lorsqu'on parle de violences, certains adultes admettent avoir reçu des baffes ou des fessées de leurs parents et affirment que c'est grâce à cela qu'ils sont devenus quelqu'un de bien, et que donc, puisqu'une claque n'a jamais tué personne, c'est une façon légitime d'apprendre à un enfant de bien se comporter dans la société.
Je vais tenter de vous expliquer exactement en quoi consiste la pédagogie noire, quelles en sont ses conséquences et vous donner des pistes afin de faire autrement.


Pour des raisons de simplifications de l'écriture, je parle de la mère. Mais elle peut être substituée par toute personne d'attachement primaire de l'enfant.







Les besoins fondamentaux


     Comme je l'ai déjà expliqué dans mon article sur la CNV, nous avons tous des besoins fondamentaux :
- de survie (besoins vitaux primaires)
- de sécurité (affective et matérielle)
- de socialisation (sentiment d'appartenance à un groupe)
- de reconnaissance (participer à la vie du groupe)
- de différenciation (être reconnu pour ses propres pensées, goûts, émotions et pouvoir les exprimer)
- d'évolution (que l'on s'adapte en fonction de son âge)
- d'individualisation (avoir des relations personnalisées)
- de réunification (sentir qu'on est un tout fait de contradictions, de sentiments conflictuels, d'incohérences : ex : autonomie/besoin de soin).

     Alice Miller résume tout cela comme un besoin fondamental de l'enfant d'être pris au sérieux, d'être considéré pour ce qu'il est afin de développer un narcissisme sain.



    C'est la possibilité de se reposer sur quelqu'un, de trouver du réconfort et de la sécurité nécessaires pour s'ouvrir sur le monde. C'est un besoin primaire vital car la survie du bébé en dépend. Il met en place, de façon innée, des comportements visant à attirer l'attention, l'empathie et la sécurisation de l'adulte :
- il pleure
- il s'agrippe
- il sourit
- il suit du regard sa mère
- quand il en est capable, il la suit physiquement etc.

               . Base sécurisante

L'enfant a besoin de se ressourcer auprès de sa mère avant d'oser explorer un nouvel objet. Ses capacités d'indépendance sont étroitement liées à la sécurité dont il sait qu'il bénéficiera si besoin.

               . Maîtrise de l'environnement

   L'attachement doit conduire à l'autonomie. L'enfant devient de plus en plus capable de se débrouiller seul, de discerner lui-même les menaces extérieures et ainsi de se détacher progressivement de l'assistance de l'adulte. 
     Dès les premiers jours de sa vie, le nourrisson a des comportements différents selon s'il est face à une personne (expressions faciales, vocalises) ou face à un objet (mouvements de préhension avec des expressions faciales neutres). L'adulte sécurisant va adapter la flexibilité du rythme, de la prosodie de son langage aux états de l'enfant :
- plus lent s'il est énervé
- accéléré et changeant s'il manifeste du désintérêt.

                . Intersubjectivité primaire

     C'est ce qui permet de communiquer entre deux ou plusieurs individus des états subjectifs internes ainsi que de percevoir ceux de l'autre. C'est inné, le bébé en est capable dès la naissance.
     L'enfant a donc un besoin de contingence des gestes maternels, c'est-à-dire qu'il doit percevoir les liens de cause à effet afin d'apprendre à s'adapter aux conséquences de ses actions dans son environnement : ex :
- pleurer -> nourriture ou réconfort
- sourire -> attention soutenue de la mère

     S'il n'y a pas de contingence, l'enfant sera dans l'incapacité de se connecter à l'autre, il ressentira un malaise, de l'insécurité qui stoppera chez lui l'envie d'explorer et de découvrir l'autre. La mère doit donc introduire le juste degré de nouveauté (variation) à partir d'un contexte familier (répétition) qui va le sécuriser et l'encourager à s'ouvrir au monde sans peur de l'inconnu.


     La référenciation sociale est le processus dans lequel un individu utilise l'évaluation par autrui d'un événement ou d'une situation pour en formuler sa propre interprétation. Cela se fait lorsque l'enfant passe à un niveau secondaire d'intersubjectivité. Le face à face avec la mère fait peu à peu place à une attention commune pour les objets ou les événements de l'environnement (vers 4 mois). Le bébé commence à se représenter les états mentaux de l'autre vis-à-vis du monde extérieur. Cela a été démontré dans le test du pont de verre où l'enfant se réfère aux expressions faciales et aux intonations de la voix de sa mère pour décider de traverser ou non le pont. C'est la qualité de cette émotion partagée et de sa pertinence par rapport à la situation qui conforte de manière fondamentale l'exploration de l'environnement par le bébé.
     L'enfant utilise sa mémoire procédurale qui lui donne un modèle interne opérant :
- modèle de soi plus ou moins apte à être aimé
- modèle des autres plus ou moins attentifs à ses besoins.
S'il est bien entouré, il aura un modèle de soi capable d'attirer l'attention et d'obtenir du réconfort, ce qui lui assurera la confiance nécessaire pour explorer. S'il est rejeté ou délaissé, il aura le sentiment qu'on ne peut compter sur personne et hésitera à s'aventurer vers l'inconnu.

               . Différents types d'attachements

Modèle sécure
     C'est une mère sensible aux signaux de son enfant, réceptive à sa détresse, qui répond à ses besoins de façon satisfaisante, qui s'adapte aux comportements générés par le système d'attachement de l'enfant. face à elle, le nourrisson peut exprimer librement ses émotions. En grandissant, c'est un enfant qui a moins besoin de garder le contact avec sa mère, qui est moins enclin à pleurer. Il a confiance en ses propres capacités de contrôle de ce qui lui arrive.

Modèle évitant
     Il s'agit d'une mère qui est peu spontanée, qui éprouve une aversion pour le contact physique.  Elle ne tient pas compte de l'état émotionnel de son enfant. Elle est très contrôlante, impose une manière de jouer, est intrusive. L'enfant, déçu chaque fois qu'il tente un rapprochement, apprend à ne plus faire la demande. Il va être dans l'évitement et dans l'inhibition de son besoin d'attachement pour garder le contrôle d'une colère trop intense pour être tolérable psychologiquement et éviter une désorganisation comportementale. Il est dans l'impossibilité d'exprimer ses émotions, il les met de côté et s'emploie à ne plus en tenir compte. Les enfants d'une mère insécure présentent une indifférence apparente au départ et au retour de leur mère alors que leur taux de sorbitol (hormone du stress) et leur rythme cardiaque sont supérieurs à ceux des enfants d'une mère sécure.

Modèle ambivalent/résistant
     C'est un modèle basé sur l'imprévisibilité des soins. La mère est tantôt intrusive et exagérément affectueuse, tantôt indisponible. Elle maintient ainsi son enfant dans une relation de dépendance centrée sur son propre besoin d'attachement. Ne sachant pas s'il peut compter sur elle, l'enfant développe un sentiment d'anxiété et éprouve de la colère car ses besoins ne sont pas pris en compte. Il fait des efforts incessants pour attirer l'attention, il alterne entre ressentiment face à la frustration et culpabilité de ne pas arriver à attirer l'intérêt de sa mère. Souvent, ces mères n'ajustent leur comportement que lorsque l'enfant exprime de la peur. Ces enfants apprennent donc à détecter dans l'environnement les moindres stimuli alarmants qui justifient le besoin d'être assistés.  Il sont dans une hyperactivation de leur système d'attachement qui leur empêche l'exploration de l'environnement.

     On voit déjà dans ces explications sur l'attachement les différentes forces qui entrent en jeu dans la relation parent-enfant qui peut être ainsi déséquilibrée et engendrer des difficultés à l'âge adulte.


  • La pédagogie noire



     Pour bien comprendre combien elle peut être insidieuse, je vous conseille la lecture de "C'est pour ton bien" d'Alice Miller.


Sa mise en oeuvre

     Les défenseurs de la pédagogie noire partent du principe que l'enfant est intrinsèquement mauvais et qu'il faut le dresser pour qu'il s'adapte à la société dans laquelle il vit. Il y a d'ailleurs un parallèle assez éloquent entre le pouvoir de l'adulte sur l'enfant et le pouvoir de Dieu sur l'homme. La notion de punition divine, de châtiment, de devoir, le fait de devoir réprimer ses émotions tant positives (la libido) que négatives (la colère) découlent de l'interprétation de la Bible par les chrétiens afin de contrôler le peuple.

   Le but donc de la pédagogie noire est de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. (cf. la ruse éducative et la citation de Rousseau dans mon article sur la manipulation). Les adultes déterminent ce qui est bien ou mal sans l'expliquer et induisent l'obéissance aveugle de l'enfant par la peur de la punition, du désamour, de l'abandon, de leur déception à l'égard du comportement de l'enfant. La terreur doit être tellement intériorisée que l'enfant enfouit sa colère au plus profond de lui et en vient à confondre cette relation basée sur la violence avec de l'amour et une volonté du parent de le protéger : "tant qu'il me bat, c'est que j'existe, qu'il prête attention à moi".



     Au niveau personnel, une personne victime de violences dans l'enfance va développer des besoins détournés de ses besoins réels :
- un besoin inconscient de reporter sur un autre les humiliations qu'il a lui-même subies dans l'enfance
- un besoin de trouver un exutoire à ses affects refoulés
- un besoin de combler le vide affectif en possédant un objet vivant et manipulable qui répondra enfin, comme ne l'ont pas fait ses parents, à ses besoins affectifs
- un besoin de préserver l'idéalisation de ses propres parents pour ne pas perdre l'illusion d'avoir été aimé
- une peur de la liberté, un besoin de guide, un manque de confiance en ses propres choix
- une peur de la réémergence du refoulé qu'il va chercher à tuer chez son enfant comme il a été tué chez lui-même
- un désir de vengeance pour les souffrance injustement endurées, une jalousie vis-à-vis de celui qui a une liberté que lui-même n'a pas eu, à fortiori si c'est son enfant .

   Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsqu'on apprend à un enfant à enfouir ses émotions, il apprendra à son enfant à les enfouir ; si on se moque de lui, il se moquera d'autrui, si on l'humilie, il apprendra à humilier, si on le tue intérieurement, il apprendra à tuer. Il va introjecter, c'est-à-dire faire siens, les désirs et les espoirs contradictoires ou irréalistes de ses parents et va s'en infliger les contraintes. Cela peut le conduire à développer des névroses, des psychoses, une toxicomanie mais peut même le pousser au suicide quand le meurtre de l'enfant en lui a été tellement introjecté qu'il ne peut plus que le réaliser.

   Les punitions ont également des conséquences et sont contreproductives :
- la rancoeur face à l'injustice fait que l'enfant perd sa confiance en l'adulte
- le désir de revanche qui fait qu'il cherchera plus durement à gagner à la prochaine confrontation 
- la volonté de rébellion qui lui fera refuser de se soumettre même lorsqu'il sera en situation de danger
- le retrait, c'est-à-dire apprendre à faire les choses dans le dos des adultes "pas vu, pas pris"
- une baisse de l'estime de lui-même "je suis nul, méchant, je mérite de souffrir voire de mourir".

     D'un point de vue plus général, la manipulation, le fait de briser la volonté de l'enfant, de le détacher de ses propres besoins et de ses émotions en font un sujet idéal pour la manipulation notamment la manipulation de masse dont on a pu voir les ravages sous le régime nazi.


Ses conséquences au niveau du cerveau

     Les émotions sont des réactions biologiques naturelles à un événement extérieur visant à nous faire réagir d'une manière adaptée, ex : le réflexe, si quelqu'un lui marche sur le pied, spontanément, un enfant va le repousser. Certains adultes ont réussi à faire taire jusqu'à ce réflexe.

     L'expression verbale des émotions induit un bien-être car elle permet :
- d'être rassuré, écouté, réconforté
- d'évacuer le stress
- de confronter ses réactions à la situation avec une personne de confiance et de réajuster sa mémorisation de cette situation.

     Le cerveau de l'enfant est immature. Ses émotions sont ressenties comme plus fortes mais il n'a pas la maturité pour prendre du recul et se calmer seul. Dans cette situation, le punir va déclencher une sécrétion d'hormones du stress (adrénaline et cortisol) qui sont toxiques pour son cerveau et en inhibent la maturation. A l'inverse, l'empathie va entraîner une libération d'ocytocine qui est l'hormone principale de l'empathie, qui agit comme un anxiolytique face au stress, qui permet de se sentir confiant en soi et de coopérer. L'ocytocine est accompagnée d'autres hormones : les endorphines (hormones du bien-être), la sérotonine (stabilisant de l'humeur), la dopamine (qui stimule la motivation et la créativité).



  • Des alternatives pour accompagner son enfant


     Certains pensent que si l'on ne recourt pas à la violence, on ne donne pas de limites à l'enfant, et qu'on va en faire un délinquant ou un meurtrier. Mais les alternatives ne consistent pas à laisser faire à l'enfant tout ce qui lui passe par la tête. Il s'agit d'apprendre à poser des limites en respectant son'intégrité. Il a besoin de limites, cela le sécurise, lui montre que son parent se préoccupe de son bien-être et de sa sécurité. Il les recherche sans cesse. Mais si elles sont contradictoires, instables, il ne peut s'y fier. Il perd confiance en ses parents. Si elles sont injustes, il éprouve de la colère qu'il doit apprendre à réprimer. L'une des clés réside dans le fait de comprendre les besoins de l'enfant, de lui expliquer les limites et leurs justifications et de lui proposer des alternatives pour combler ce besoin. Compatir à sa frustration, lui permettre de l'exprimer et le réconforter lui permettront de se sentir pris en compte, de savoir qu'il a le droit, que ses réactions sont normales et ainsi, peu à peu de mieux les gérer car il pourra les identifier et saura comment les évacuer.

Donner des choix

     Pour que l'enfant se sente plus libre, autonomisé, il faut lui montrer qu'on peut lui faire confiance, que les domaines dans lesquels il a le choix évoluent en fonction de ses capacités de discernement. Donner de la valeur à sa parole, l'accompagner dans l'expression de ses problématiques et dans sa recherche personnelle de leur résolution. 

Anticiper

    Prévoir les situations dan lesquelles l'enfant va s'ennuyer, va être soumis à l'envie, à la frustration, à des dangers, permet de lui expliquer les choses avant, hors de la tension de la situation, en lui permettant de poser des questions pour bien la comprendre. Ainsi, on n'est pas dans l'urgence et lorsque la situation se présente, on peut lui dire : "tu te rappelles, on en a discuté tout à l'heure" et résumer rapidement les points importants qu'il pourrait avoir oubliés.
Quand on est capable d'anticiper pour engueuler, on est capable aussi de se déplacer pour accompagner
Autonomiser

     On a tendance à faire à la place de l'enfant (lacer ses chaussures, débarrasser la table) parce qu'on pense gagner du temps notamment le matin quand on est pressé, qu'on doit partir au travail etc. Dans cette situation, l'enfant ne développe ni son autonomie, ni sa confiance en soi et le gain de temps est en fait illusoire. Si on prend le temps, une, deux, ou trois fois, de l'accompagner pour qu'il le fasse lui-même, de valoriser sa réussite, on lui permet d'acquérir de l'autonomie et on se décharge de contraintes injustifiées.


Le caprice

     Un caprice est un comportement que l'adulte ne comprend pas. Il résulte de plusieurs choses :
- une immaturité neurologique à gérer une émotion
- un exutoire à des stress continus que l'enfant s'épuise à gérer
- une insatisfaction d'un besoin primaire (appartenir à la famille, se sentir utile) qu'il peut détourner vers un besoin secondaire plus facile à exprimer
- un comportement acquis par essai/erreur quand il comprend que le parent finit par céder.
Adapter les demandes

     Il s'agit de lui permettre d'avoir des exutoires dans un environnement moins contraignant, adapté à ses besoins. Ne pas exiger plus que ce dont il est capable car cela entraine un sentiment d'incapacité, une mésestime de soi. Ne pas sous-estimer ses capacités non plus, car il se désintéresse de ce qui est trop facile, il ressent de la frustration à ne pas être pris en compte pour ce qu'il est réellement capable de faire.



Poser des limites

     Pour poser des limites, il faut d'abord veiller à ce que ses besoins (de survie, de contacts, de dépense physique) soient comblés. En effet, on ne va pas mettre au lit un enfant sous prétexte que c'est l'heure alors qu'il n'a pas mangé etc. Une fois que ses besoins sont satisfaits, on peut mettre en place plusieurs choses :

Enoncer des règles positives, claires et personnalisées. clarifier les attentes et les demandes, donner des informations pratiques sur les conséquences (mettre le lait au frigo pour ne pas qu'il tourne).

Faire des rappels brefs : "pyjama", "les dents", plus clair qu'un long discours, surtout si on lui a déjà expliqué pourquoi.

Proposer des alternatives quand c'est possible.

Si il y a un danger physique important, on peut le tenir dans ses bras le temps que la situation soit sécurisée, en acceptant sa réaction de colère et de frustration, en lui permettant de les exprimer et ensuite en lui expliquant les raisons de notre action.

Exprimer clairement nos propres besoins : besoin de calme, de respect, d'aide pour ranger etc. Cela permet à l'enfant d'apprendre à tenir compte de l'autre et d'être responsabilisé à hauteur de ses compétences, bien évidemment.

Exprimer ses sentiments, être précis sur le vocabulaire, cela permet à l'enfant d'associer notre comportement à une émotion et d'apprendre à en tenir compte. (je suis fâché =/= je suis en colère).

Le laisser expérimenter les conséquences de ses actes : réparer au lieu de punir, adapter la réparation à l'âge de l'enfant.

Ne pas l'enfermer dans un rôle ou une étiquette : "tu es méchant" =/= "tu as fait une bêtise"

Faire ensemble : on lui montre ainsi ce que l'on attend de lui, la démonstration permettant de disperser les malentendus, et on valorise ses actions associées au plaisir de faire ensemble.

S'il n'entend pas quand on lui fait une remarque :
     . soit il est trop absorbé dans son activité. A ce moment-là, on s'approche de lui, on fait en sorte d'attirer son attention.
     . soit il a entendu mais comme il ne sait pas ce qu'on attend de lui, il feint l'ignorance. On lui fait reformuler ou bien on lui montre ce qu'on veut qu'il fasse.
     . soit il peut aussi être perturbé par quelque chose et dans ce cas, il n'est pas réceptif. Commencer par l'écouter et l'aider à résoudre cette perturbation.

Décrire ce que l'on constate d'un acte plutôt que l'action qui y a conduit est moins culpabilisant donc plus facile à entendre : "la salle de bain est trempée" =/= "tu as mis de l'eau partout".

Résolution de conflit :
     . parler des sentiments et besoins de l'enfant sans jugement
     . parler de nos propres sentiments et besoins
     . écrire toutes les idées de résolution du conflit sans les évaluer
   . trouver ensemble une solution mutuelle en discutant de ce qui est acceptable pour chacun.

Passer un contrat :
     . évaluer la situation problème
     . nommer l'objectif du contrat
    . prévoir une progression dans la réalisation du contrat qui valorise les efforts de l'enfant (gérer son linge sale...).

Faire des demandes sur mode de jeu :
     . tirer au sort les tâches à réaliser par chaque membre de la famille
     . poser des défis : course pour ranger sa chambre...
     . Jacques a dit
     . faire des listes des désirs de chacun et expliquer comment, nous adultes, nous les différons.

Contourner les impasses :
     . échanger les rôles parent-enfant
     . faire preuve d'attentions : massages, câlins, jeu limité dans le temps
     . sortir se défouler
     . écouter de la musique
avant de revenir à la situation.

Rester ouvert aux périodes de régression : la régression permet à l'enfant d'asseoir ses acquis. Une fois passée et accompagnée, l'enfant est rassuré et peut retrouver son autonomie.

Etre un exemple : être à l'écoute, être coopératif, être respectueux. Le meilleur apprentissage se fait dans l'imitation et c'est inné. 



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